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Huitième dimanche ordinaire - 27 février 2000
 
Vin nouveau et joie pour les croyants

Jésus et le jeûne (Mc 2,18-22)
Autres lectures : Os 2,16-17b.21-22 ; Ps 102 ; 2 Co 3,1b-6

 

Jésus aimait participer à des fêtes entre amis. Mais il a aussi invité à sa table les pécheurs et les mendiants, les estropiés et les éclopés. Jean le Baptiste appelait les pécheurs à la conversion; Jésus, lui, s'est identifié à eux. Il s'allongeait avec eux à la table (Luc 7, 38- 39; 13, 25) pour partager la nourriture, mais plus encore leurs préoccupations et leur vie. Dans ses agapes peu compliquées, il y avait de la sympathie et de l'encouragement, de la joie et de l'espoir. On était à l'aise et en sécurité; on se sentait accepté malgré l'ignorance, on se voyait pardonné de ses péchés. Bien des peurs se dissipaient, bien des soucis s'allégeaient, le fardeau d'impureté pesait moins lourd.

Être avec l'époux

      Jésus, profondément libre, accueille ceux et celles qui n'avaient pas de respectabilité aux yeux de plusieurs groupes influents de la société; il libère les plus misérables. On pressent la désapprobation des Pharisiens. C'était inimaginable qu'un prophète ait une semblable attitude; c'était proprement scandaleux et hors norme. On ne tarda pas à le voir comme « un glouton » ou un « jouisseur » (Luc 7, 34).

     Avec Jésus, tout ne relève pas du seul principe du bon sens, ou de la pratique commune. On ne met pas de vin non encore fermenté dans des outres dures et raides. Ce serait incongru et désastreux. Oui, avec Jésus, surgit de l'inédit. On expérimente joie et liberté. Être en sa compagnie, c'est vivre un événement aussi joyeux qu'un mariage. Un auteur contemporain a observé judicieusement que si les disciples de Jésus ne jeûnaient pas, cela témoignait «de l'impossibilité existentielle d'être triste en compagnie de Jésus».

Le temps du Ressuscité

      Le temps d'après la résurrection est celui où les disciples expérimentent « la brûlure d'une absence », celle du Bien-Aimé et, en ce sens, on peut parler d'un jeûne spirituel, intérieur, mais l'Esprit a été donné. Il est là pour inspirer les humains à vivre pleinement des alliances entre eux. Il est là agissant dans les coeurs pour instaurer du neuf, c'est-à-dire, des rapports de tolérance et de respect, de justice et de solidarité. L'édifice à construire, où le fort ne l'emporte pas sur le faible, est un projet d'envergure. Il faut du courage et du souffle... Le souffle du Dieu vivant.

Julienne Côté, CND

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1786. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Un exercice périlleux