INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Célébrer la Parole

 

orant
Imprimer
Trente-deuxième dimanche ordinaire C - 11 novembre 2001
 
Qui vivra verra!

La résurrection des morts (Lc 20, 27-38)
Autres lectures: 2 M 7,1-2.9-14 ; Ps 16 (17) ; 2 Th 2,16-3,5

 

Même si nous croyons que nous sommes déjà ressuscités en Jésus Christ, qui ne s'interroge pas sur le ciel et le "comment" de la vie après la mort? Comment cela va-t-il se faire? Et nous ne manquons pas d'images pour nous représenter le ciel. Il faut toutefois considérer leur relativité: elles ne sont pas la vérité, mais au service de la vérité de notre immortalité qui est l'héritage des fils et des filles de Dieu que nous sommes devenus par le baptême. Nous sommes destinés par vocation à vivre dans un état de vie et d'amour, en communion avec Dieu.

     La question de l'au-delà tenaille les croyants depuis fort longtemps. Les sadducéens l'ont posée à Jésus, mais avec malice, dans l'intention de le prendre au piège et de ridiculiser la foi en la résurrection des morts à laquelle ils ne croyaient pas, car elle n'était pas affirmée dans la Loi de Moïse qui était la seule Écriture qu'ils reconnaissaient.

     Ils présentent donc à Jésus un cas qui, par son manque de réalisme, frise le grotesque. Selon la loi du lévirat, un homme devait épouser la veuve de son frère pour lui assurer une descendance, donc une survie dès ici-bas dans ses enfants. Dans le cas d'une femme qui a épousé les sept frères de son premier mari et qui sont morts les uns après les autres, duquel sera-t-elle l'épouse une fois morte?

     La réponse de Jésus écarte, dans un premier temps, les représentations qui ne feraient que perpétuer, dans l'au-delà, les types de relations terrestres. Le mariage et la procréation, malgré leur valeur indéniable, assurent la survie de l'espèce humaine sur terre. Après la mort, ces réalités n'ont plus leur raison d'être, car la vie se situe à un niveau spirituel.

     Dans un deuxième temps, Jésus précise sa pensée en situant la vie des ressuscités dans la logique de l'alliance que Dieu a conclue avec son peuple, en commençant avec les pères: Abraham, Isaac et Jacob. La fidélité de Dieu à son alliance atteindra son sommet dans la résurrection de Jésus. Dieu, le Vivant, ne peut abandonner dans la mort ceux avec qui il a conclu une alliance pour la vie. La mort est un passage à une existence totalement vécue pour Dieu. Il ne sera plus nécessaire de savoir si nous sommes frères ou sœurs, maris ou femmes. Nous nous reconnaîtrons dans l'amour plein et total que Dieu a pour nous et nous pour lui et dans la vie que crée cet amour divin. La joie de nous savoir tous aimés de Dieu et vivants pour lui nous comblera au-delà de toute espérance. Et gardons-nous la surprise de voir comment cela se passera.

Yves Guillemette, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1857. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

Chronique précédente :
La chance d'être petit