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Quatrième dimanche de Pâques A - 21 avril 2002
 
Donner la vie en abondance

La parabole du pasteur, du voleur et des brebis (Jean 10, 1-10)
Autres lectures: Ac 2, 14a.36-41; Ps 22 (23) ; 1 Pi 2, 20b-25

 

Jésus n'est pas à court d'images : la bergerie, la porte,le voleur, le berger, le portier, les brebis, l'inconnu, etc... Cela devient même difficile pour nous de nous y retrouver! Les auditeurs du premier siècle, plus familiers que nous avec l'élevage du petit bétail, devaient sans doute entrer plus facilement dans l'univers évoqué par ces comparaisons.

     La situation envisagée est celle d'un enclos dans lequel plusieurs troupeaux sont rassemblés pour la nuit, sous la surveillance d'un gardien. Des voleurs peuvent venir et essayer de s'emparer des bêtes en déjouant la vigilance du surveillant; par ailleurs, un berger, en allant récupérer ses animaux, peut essayer d'en récupérer aussi quelques uns qui ne lui appartiennent pas. Même à l'intérieur de l'enclos, les brebis ne sont pas à l'abri de tout danger.

     Telle devait être la situation de la communauté pour laquelle Jean écrivait, soumise aux influences et aux sollicitations diverses qui risquaient de détourner les membres de leur fidélité à Jésus et à son Évangile.

     A ces usurpateurs de toutes tendances, Jésus oppose le vrai berger (v. 2). Dans la première partie du discours (vv. 1-5), Jésus s'identifie au berger. C'est sa voix que les brebis écoutent (v. 3), c'est-à-dire qu'elles lui obéissent, selon l'usage de cette expression dans l'Ancien Testament. C'est lui qui les guide, comme autrefois David: (c'est) toi qui sortais et rentrais avec Israël et Yahvé t'a dit: c'est toi qui paîtras mon peuple Israël et c'est toi qui deviendras chef d'Israël (2 S 5,2). La communauté chrétienne s'identifie ainsi au nouveau peuple de Dieu, guidé et protégé par le nouveau David.

     Dans la seconde partie (vv. 6-10), Jésus s'identifie à la porte (vv.7-9). La perspective change quelque peu. Ailleurs, Jésus s'identifie au Chemin par lequel il faut obligatoirement passer pour avoir accès auprès du Père (cf. Jn 14, 6 ). L'image de la porte s'apparente à celle du chemin: Jésus est le passage permettant d'entrer dans la vraie vie : si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé (v. 9). Cela est possible puisque la mission première de Jésus est de permettre aux humains de participer à la vie de Dieu : Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance (v. 10).

     Jésus dénonce, par la même occasion, ceux qui ont essayé de prendre la tête du troupeau sans être accrédités pour le faire (v. 8). Il est difficile de préciser qui, exactement, est visé par cette attaque: soit les chefs du mouvement pharisien, soit les divers messies surgis vers la même époque et qui essayent d'entraîner le peuple juif dans des mouvements de révolte armée, soit encore des prédicateurs contemporains de la rédaction de l'évangile, qui proposaient aux disciples de Jésus un message différent de l'authentique Bonne Nouvelle.

     Quelle que soit la réponse à cette question, le discours de Jésus reste valable pour l'Église de tous les temps. A chaque génération, les fidèles sont sollicités par toutes sortes de messages: le seul qui peut conduire à la vraie vie est celui de Jésus de Nazareth, le vrai berger de son troupeau.

Jérôme Longtin, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1880. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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