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Vingt-septième dimanche ordinaire C - 3 octobre 2004
 
« Augmente en nous la foi! »

La puissance de la foi (Luc 17, 5-10)
Autres lectures : Habacuc 1, 2-3;  2, 2-4; Ps 94 (95);
1 Timothée 1, 6-8.13-14

 

Cet appel de Pierre et des autres disciples qui reconnaissent l'indigence est devenu la demande de toutes les communautés croyantes à travers les âges. Au cœur des avancées et des reculs d'une création inachevée, des secousses et des violences des sociétés, les personnes croyantes sont appelées à rester debout, témoignant de Jésus ressuscité. Elles acceptent d'offrir une confiance totale à Dieu, comme Jésus l'a fait, confiance qui a tant touché et émerveillé les apôtres. Mais, n'allons pas croire qu'il s'agit de tours de magie quand Jésus dit : Déracine-toi et va te planter dans la mer (v. 6). L'image du sycomore indéracinable ne veut-elle pas dire que si le croyant a une foi active, audacieuse, il peut faire l'impossible? Il s'agit de la force de la foi qui ne vient pas seulement de la personne qui croit, mais du Seigneur Jésus que nous accueillons, inconditionnellement, de toutes les forces vives de notre être, à qui nous adhérons entièrement.

     Une foi vigoureuse! Une foi serviable! Certes, on constate le manque de considération du maître de la parabole (v. 6), comportement qui nous choque. Cependant, le récit ne souligne-t-il pas l'attachement du serviteur qui s'en remet au maître, sans compter ses heures de labeur? Son attitude évoque quel peut être l'attachement inconditionnel du croyant au Seigneur qui appelle à son service et au service des autres. Ce qui prévaut pour le serviteur, c'est la foi ou l'adhésion du cœur au Seigneur, le service rendu avec joie.

     Être servante, être serviteur quelconque -« bon à rien », au sens littéral du terme grec, et « descendre une marche », selon l'araméen-, cela signifie que la foi est agissante et efficace, engagée, bien réelle, qui sait donner et redonner le pardon, qui multiplie les gestes concrets de compassion pour que la souffrance se transforme en action de grâce, la solitude en tendresse reçue et donnée. Gestes modestes, humbles, discrets, inconnus, mais gestes féconds!

     Comprendre et accepter de reconnaître la gratuité du service établit le croyant à mille lieux du geste posé en vue d'obtenir une gratification, un service en retour, et quoi encore. Elle est la quête de toute une vie. Ce don est une grâce qui vient de Dieu est qui implique une participation active. Il établit dans une rassemblance au Christ Jésus qui est venu pour servir. Le chemin de la foi implique croissance et combat et, la récompense ultime est la vie dans le Christ. N'est-ce pas donner un sens magnifique à toute notre vie, que de saisir que le projet de Dieu est le service!

Julienne Côté, CND
Professeure au Collège Régina Assumpta

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1982. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Une parabole pas comme les autres