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Vingt-neuvième dimanche ordinaire C - 17 octobre 2004
 
Le combat de la prière,
le combat de la foi

Parabole du juge qui se fait prier longtemps (Luc 18, 1-8)
Autres lectures : Exode 17, 8-13; Ps 120 (121);
2 Timothée 3, 14 - 4, 2

 

La prière liée à la foi
     La prière s'impose comme élément dominant dans la première lecture et le passage d'évangile. La prière est-elle un refuge? A-t-elle un sens aujourd'hui, alors qu'il importe d'agir, de courir? Quel résultat sa pratique assure-t-elle? Dieu répond-il vraiment à nos cris de détresse? La parabole du juge et de la veuve peut éclairer notre intelligence et soutenir nos efforts.

La veuve et le juge
     La veuve est la personne fragilisée, condamnée à une vie pénible. Elle n'a ni pouvoir ni argent, elle ne représente rien, elle n'a aucun recours. Les auteurs bibliques et les prophètes invitent à leur venir en aide. Relisons le Psaume 67, 6 : Père des orphelins, justicier des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure; le Psaume145, 9 : Le Seigneur protège les émigrés, il soutient l'orphelin et la veuve, mais déroute les pas des méchants; Jérémie 49, 11; Deutéronome 24, 17; 27, 19). Dans notre parabole, elle obtient gain de cause par sa détermination.

     Le juge, garant du droit et de la justice, remplit une fonction estimable et honorable (Deutéronome 1, 16; 10, 18). Celui dont il est question en Luc 18 est un mauvais juge : Il ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes (v. 2). Avec de telles dispositions intérieures comment peut il comprendre la situation de la femme?

Dieu fait justice
     Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice! dit le Seigneur (v. 6). Ces propos semblent bien étonnants. Ils ne le sont pas si nous saisissons le sous-entendu. Oui, le juge de la parabole est inique et injuste. Pour des motifs égoïstes, il se lasse de la demande insistante de la femme et acquiesce enfin. Si telle est sa conduite, à plus forte raison, Dieu Père, qui aime les humains, répond aux cris de détresse.

     Mais, attention! Ne voulons-nous pas trop souvent que Dieu donne tout et tout de suite? Qu'il fasse ce que nous voulons? N'est-ce pas l'inverse qui s'impose? L'insistance et la persévérance dans la prière est notre combat. Saint Augustin dit : « Ce que Dieu veut nous donner, s'il le diffère, il ne l'éloignera pas définitivement de nous ». Par la grâce de la prière, Dieu se rend proche de nous et nous nous approchons de nos frères et sœurs dans la foi, et de tous les autres humains.

Julienne Côté, CND
Professeure au Collège Régina Assumpta

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1984. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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