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Quatrième dimanche de Pâques C - 2 mai 2004
 
Un Berger rassembleur

Jésus proclame qu'il est le prophète
par excellence et le Fils de Dieu (Jean 10, 27-30)
Autres lectures : Actes des Apôtres 13, 14.43-52; Ps 99 (100);
Apocalypse 7, 9.14b-17

 

Lors de mon séjour en Israël, une image est restée gravée en ma mémoire : celle d'un pasteur menant ses brebis vers un cours d'eau. Cette vision m'a transportée sans peine au pays et à l'époque de Jésus et j'ai encore mieux saisi pourquoi ce dernier pouvait dire : Je suis le Bon Pasteur (Jn 10, 26) même si ce n'était pas là son métier.

Le rôle et la voix du pasteur

     Selon la coutume, les pasteurs marchent devant le troupeau. À l'instar de ces gardiens, Jésus marche toujours en tête de son Église. En sa Pâque, il nous a précédés dans la mort pour ensuite être le premier à ressusciter d'entre les morts. Les brebis ressentent la présence de leur maître. Elles le reconnaissent non par des preuves matérielles mais par une approche du cœur. Ce pressentiment, chaque baptisé le reçoit avec l'eau et l'onction du baptême. Si nous vivons selon l'évangile de Jésus, il se développe à la manière d'un sixième sens.

     Au coup de voix du berger, l'oreille des brebis se dresse et le troupeau s'ébranle vers la sortie du bercail ou se groupe autour de son pasteur. Les brebis restent insensibles à la voix des autres. C'est pourquoi Jésus nous rappelle que ses brebis écoutent sa voix (Jn 10, 27). Elles restent sourdes au chant enjôleur des faux prophètes ou des mauvais bergers. Elles écoutent uniquement la voix de celui qui les a tant aimées.

L'attitude du pasteur

     Le berger défend son troupeau contre les prédateurs et risque même sa vie pour le défendre. Jésus a fait le sacrifice de sa vie pour ses brebis et leur donne la vie éternelle (v. 28). Cette vie éternelle est cachée comme l'humble grain de semence enfoui sous la terre. Elle est en attente et se met en état de croissance au moindre rayon de chaleur du soleil. Personne ne les arrachera de ma main (v. 28), nous dit Jésus. Par ces mots, Jésus précise le lien qui l'unit à ses fidèles. Par ce lien, les brebis se sentent en sécurité. Elles peuvent en toute confiance se rassembler autour de lui. Le Bon Berger leur procure la sérénité pour vivre dans la paix malgré le monde hostile qui les entoure. Voilà les enseignements fournis par cette allégorie si loin de nous par la culture mais combien proche par les recoupements et les allusions bibliques.

Ghislaine Salvail, SJSH, bibliste
Saint-Hyacinthe, Québec

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1969. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

Chronique précédente :
La primauté pastorale de Pierre