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             Survivre 
              au Messie 
            Alors on verra le Fils de l'homme venir 
              dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire 
              (Luc 21, 27). 
               
             
            Un juif pieux revient de la synagogue et dit à sa femme 
              :  
                 « Il paraît que le Messie 
              peut venir d'un jour à l'autre et qu'il va nous emmener tous 
              en Israël ». 
                 Sa femme devient hystérique. 
                 « Quoi! Ça serait terrible. 
              Il a fallu des années avant que nous puissions déménager 
              ici et acheter la maison que nous désirions. Nous avons dépensé 
              une fortune pour la restaurer. Nous menons une vie intéressante. 
              Je ne veux pas que le Messie nous emmène ailleurs! » 
                 Et le mari rassure son épouse 
              : « Arrête de t'en faire. Nous avons survécu 
              au pharaon, nous avons survécu aux Assyriens. Avec l'aide 
              de Dieu, nous devrions survivre aussi au Messie » (Tiré 
              d'un livre sur l'humour juif). 
            LIEN: La venue du Messie s'annonce en même temps comme un 
              réconfort et une menace. Une menace si nos curs se 
              sont alourdis et que nous nous sommes installés. Un réconfort 
              et une espérance si nous restons éveillés à 
              cette part de nous-mêmes qui crie pour la justice, la paix 
              et le bonheur et qui ne sera jamais satisfaite de tout ce qui prétend 
              la combler. « Restez éveillés et priez en tout 
              temps ». « Redressez-vous et relevez la tête, 
              car votre rédemption approche ». 
             
              * * * * * 
                 « Le plus merveilleux fondement 
              de l'espérance, c'est que d'autres ont besoin de moi et que 
              je ne peux me passer ni de leur aide ni de leur besoin, car c'est 
              le fait qu'ils aient besoin de moi qui me les rend précieux. 
              Pour le croyant c'est la même chose avec, par instants, l'explosion 
              dans l'illimité » (Abbé Pierre). 
                 L'Avent nous est donné pour 
              apprendre, non pas à maîtriser le temps, mais à 
              entrer dans le temps de Dieu. Ces quatre premières semaines 
              de l'année liturgique nous indiquent que le temps n'est pas 
              une réalité à dompter, mais un cadeau à 
              chérir. Nos vies sont marquées par la finitude, nous 
              le savons tous, alors pourquoi en éparpiller les jours, les 
              semaines, les mois comme une richesse que nous jetons par les fenêtres? 
              L'Avent est là pour apprendre la sainteté d'une attente 
              patiente. L'homme et la femme de foi savent que le temps n'est pas 
              une réalité statique, mais une réalité 
              progressive, toujours en mouvement vers sa plénitude, le 
              règne de Dieu. Le théologien Karl Rahner disait que 
              nous sommes « un peuple d'Avent », un peuple qui vit 
              fidèle à un évangile de justice et de réconciliation 
              et qui attend le Christ qui vient. 
            Chronique 
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