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             La mort 
              et le kamikaze 
            Si quelqu'un vient à moi sans me préférer 
              ... à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple 
              (Luc 14, 26). 
                 Kenji était pilote kamikaze. 
              Il s'était préparé à mourir pour son 
              pays, mais la guerre cessa plus tôt que prévu et il 
              rata l'occasion de mourir dans l'honneur. Aussi fit-il une dépression 
              : il perdit tout goût pour la vie et erra, indifférent, 
              à travers la ville, ne sachant trop quoi faire de lui-même. 
                 Un jour, on lui parla d'un voleur 
              qui gardait une vieille dame dans son appartement du second étage 
              d'une maison de rapport. La police craignait de pénétrer 
              dans l'appartement, parce que l'homme était armé et 
              considéré dangereux. 
                 Kenji se précipita dans la 
              maison et exigea que le bandit libère la femme. Un combat 
              au couteau s'ensuivit, dans lequel Kenji tua le voleur, mais fut 
              lui-même mortellement blessé. Il mourut quelque temps 
              après dans un hôpital, avec un sourire de contentement 
              dessiné sur ses lèvres : son désir de mourir 
              d'une mort utile avait été exaucé (A. De Mello, 
              Histoires d'humour et de sagesse, pp. 197-198). 
            LIEN: Pour le pilote kamikaze, la mort devait servir la défense 
              d'une cause et il se faisait ainsi un point d'honneur de se détacher 
              de sa propre vie. Pour le disciple de Jésus, le Royaume est 
              en quelque sorte cette cause pour laquelle il faut être prêt 
              à se détacher de tout, même de sa propre vie. 
             
              Renoncer à tout pour le Christ
                 « Jésus nous appelle 
              à Le suivre. Jésus nous montre où trouver la 
              force et l'espérance et comment marcher sur cette route car 
              il s'agit de marcher. Il faut contempler Jésus dans sa vie 
              et surtout Le suivre, car on ne s'appelle pas disciple de Jésus 
              Christ si on ne Le suit pas. Et Le suivre, c'est mettre nos mains 
              dans ses mains, nos pas dans ses pas. C'est prendre le même 
              chemin et ne pas faire de détours; c'est laisser tomber les 
              peurs en mettant notre confiance en Lui » (J. Vanier, Ouvre 
              mes bras, pp. 95-96). 
              
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