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Le verset du jour

 

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réflexion du 16 octobre 2012
 

« Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. » Marc 10, 21

L’homme est généreux, disposé à en faire plus pour obtenir la vie éternelle ou de « gagner son paradis ». Après l’avoir entendu, Jésus reconnaît en lui l’observateur fidèle de la Loi et l’invite à continuer sur sa route. Cette invitation ne lui suffit pas : « Tout cela, je l’ai pratiqué toute ma vie! » Le regardant plus attentivement Jésus se mit à l’aimer. Il voit en lui un désir que la seule pratique religieuse ne parvient pas à combler. S’il veut y parvenir, il doit faire un choix radical, lui dit Jésus : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »

J’imagine le choc ressenti par cet homme. Il se sent bien incapable de répondre à cet appel précis et s’en va tout triste. A une époque où la richesse est considérée comme une bénédiction divine, voilà que Jésus la remet en cause; il en parle comme d’un obstacle sur le chemin du Royaume de Dieu. Il ajoute, comme s’il voulait être sûr d’être compris de tous : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »

Les disciples eux-mêmes sont perturbés! Qui est capable de se dépouiller de tout pour suivre Jésus? Chacun possède tant de choses auxquelles il tient... Et pourquoi donc la richesse fait-elle obstacle au royaume de Dieu, alors que certains l’accueillent comme une bénédiction ? Entre Dieu et l’Argent, il faut choisir, indique Jésus. La richesse est source d’illusion sur soi et sa propre valeur; elle met dans le coeur humain une grande suffisance, fait croire qu’elle va combler le vide qu’il ressent au fond de son être, provoque un appétit de consommation sans frein.

Pour Jésus, la richesse est bien incapable de combler le vide que l’humain ressent en lui-même. Dieu seul est en mesure de le faire et de lui procurer sa plénitude d’être. Choisir Dieu, c’est oser mettre une confiance totale en lui seul. Tel est le risque d’une foi authentique à laquelle nous sommes tous invités. De quelle manière allons-nous y répondre ?

 

 Roland Bugnon, CSSP

 

Réflexion précédente :

Réflexion du 9 octobre 2012