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Le verset du jour

 

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réflexion du 14 mai 2013
 

«Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi,  pour que le monde croie que tu m’as envoyé.» (Jean 17, 21)

Le dernier dimanche de Pâques qui précède la fête de la Pentecôte, nous propose d’entendre un extrait de la grande prière de Jésus située par Jean juste avant la passion. C’est au moment où les événements risquent de diviser profondément les esprits des disciples, que Jésus fait retentir cette supplique : Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Cette demande exprime, de la part de Jésus, un désir profond : voir ses disciples vivre de manière vraie dans le monde où ils seront bientôt appelés à être ses témoins. La crédibilité du message dont ils seront les porteurs, est étroitement liée à leur manière de vivre eux-mêmes concrètement la Parole qu’ils annoncent. L’amour vécu  en vérité s’exprime dans l’unité profonde qui se crée au sein d’une communauté, entre tous les membres qui la composent. L’unité est le signe de l’amour authentique.

On ressent, dans la prière de Jésus, une sorte d’angoisse face aux divisions qui ne manqueront pas de frapper la communauté des disciples, Chacun veut avoir raison contre l’autre, cherche à imposer l’ordre qui est le sien ou à chasser loin de lui celui ou celle qui ne pense pas ou ne vit pas de la même manière. Dès le début de son histoire, l’Église est tiraillée dans tous les sens et les grandes fractures qui la marqueront, entre l’Orient et l’Occident d’abord, puis au sein même de l’Occident chrétien avec la Réforme luthérienne, sont toujours là pour en témoigner. La division entre chrétiens décrédibilise l’Église. Elle est à l’origine de l’idée moderne qui veut que les religions soient des facteurs de violence. La capacité des chrétiens à retrouver une unité vraie qui ne soit pas uniformité, est la condition pour que le monde croie à la valeur de la Parole dont ils sont porteurs. Il ne s’agit pas pour eux de s’en tenir à des prières communes occasionnelle, mais de porter en permanence ce souci et de travailler ensemble pour trouver les chemins qui leurs permettront de vivre comme des frères et soeurs partageant la même foi et vivant le même amour. Alors seulement leur message redeviendra crédible et trouvera sa force de persuasion.

Viens, Esprit Saint, mettre en nos coeurs le souci de l’unité et donne-nous la force de la rechercher sans relâche.

 

 Roland Bugnon, CSSP

 

Réflexion précédente :

Réflexion du 7 mai 2013