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Les mots pour le dire
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chronique du 19 juin 2009
 

Adultère

Hébreu : naaph
Grec : moichaomai

Au sens strict, dans l'Ancien Testament, l'adultère est une relation sexuelle d'une femme mariée ou fiancée avec une autre personne que son mari. Ainsi, les relations sexuelles entre hommes et femmes non-mariés ou entre un homme marié et une femme célibataire (même une prostituée) ne sont pas jugées comme un adultère.

La femme adultère

     On retrouve l'interdiction de l'adultère deux fois dans les dix commandements. Tu ne commettras pas l'adultère (Exode 20,14). Puis, quelques lignes plus tard, l'adultère est interdit de nouveau dans les fautes aux possessions de son prochain. Tu n'auras pas de visées ni sur la femme de ton prochain, ni sur son serviteur, sa servante, son bœuf ou son âne, ni sur rien qui appartienne à ton prochain (Ex 20,17). À cette époque, la femme faisait parti des biens d'un homme.

     La mort est la sentence associée à l'adultère. Elle doit être appliquée à l'homme et la femme pris en défaut (Lévitique 20,10; Deutéronome 22,22-24; Ézéchiel 16,38-40). L'exécution se fait par lapidation, c'est-à-dire en lançant des pierres (Dt 22, 20-22). À tout le moins, la femme sera exposée nue en public (Ez 16,38). Dans la pratique, ce ne sont pas tous les adultères qui sont exécutés. Les règles halakhiques permettent au mari de divorcer sa femme si elle est soupçonnée d'adultère.

     Le roi David commet l'adultère avec Bethsabée (2 Samuel 11). Dieu va punir David en détournant ses femmes vers d'autres hommes. Puisque David demande pardon, Dieu lui laisse la vie, mais il fait mourir l'enfant qui est né de cette union. (2 S 12,9-23).  

     Dans l'Évangile selon saint Matthieu, Jésus radicalise les dix commandements en étendant l'adultère au regard porté par un homme sur une femme pour la désirer (Matthieu 5,27s). Jésus étend aussi l'adultère à l'homme qui répudie sa femme pour en épouser une autre. Ainsi, la femme n'est plus qu'une possession de son mari. La fidélité est demandée de l'homme et de la femme (Marc 10,11s; Matthieu 5,32 et Luc 16,18).

     Selon la généalogie de Jésus (Mt 1,6), il est descendant de David et de Bethsabée. Il a donc lui-même des ancêtres ayant commis l'adultère. Jésus a une réaction favorable envers la femme adultère qu'il sauve de la lapidation. Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre (Jean 8, 7).

     Malheureusement, encore aujourd'hui, la lapidation reste un moyen utilisé pour exécuter des femmes adultères dans certains pays musulmans. Souvent ces exécutions se font sans procès équitable. Plusieurs organisations comme Amnistie Internationale tentent d'arrêter ces injustices.

Sébastien Doane

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