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chronique du 3 mai 2013

 

Une journée au Musée d’Israël : la maquette de Jérusalem

la maquette de Jérusalem

(photos © Sébastien Doane)


La maquette de Jérusalem est un des éléments les plus intéressants du musée d’Israël. Elle nous permet de voir la topographie et l’architecture qu’on trouvait à Jérusalem lors de la fin de la période du second Temple (66 ap. J.C.) juste avant que la révolte contre les Romains éclate et même à la destruction de cette ville. La maquette est faite sur une échelle de 50:1. Elle est donc très grande et recouvre presque 4000 mètres carrés. Son étude se révèle très intéressante pour les chrétiens puisqu’elle illustre à quoi ressemblait Jérusalem à l’époque de Jésus.

Le Temple

Temple d'Hérode

     On arrive à la maquette du côté est de la ville. Le point d’observation où je me trouvais pour prendre cette photo nous donne la vue qu’on aurait pu avoir du sommet du mont des Oliviers. On voit bien le Temple au premier plan entouré de la ville. Il a été agrandi par Hérode aux environs de 19 av. J.C. À droite du Temple, on voit la forteresse romaine Antonia. C’est à partir de cet endroit que les Romains veillaient sur les activités du Temple surtout lors des fêtes importantes comme la pâque. Remarquez les différents espaces du Temple. La plus grande partie de l’esplanade était la cour des gentils. C’est là qu’on retrouvait ceux qui vendaient des animaux pour les sacrifices, les changeurs et divers vendeurs. C’est dans ce bazar que la colère de Jésus se serait déroulée. Puis, il y avait la cour des femmes, la cour des hommes juifs et finalement le Temple comme tel abritant le Saint des Saints.

Haute et basse ville

Haute et basse ville

     Si on se déplace vers le sud, on voit les deux quartiers les plus importants. La haute et la basse ville. Remarquez comment les maisons sont plus petites et tassées dans la basse ville. C’est là qu’habitaient les gens moins fortunés. En haut de la colline, les demeures des dirigeants politiques et religieux étaient beaucoup plus imposantes. J’ai pu visiter les ruines d’une des habitations de la haute ville et je vous garantis qu’ils étaient très bien installés. Entre les deux quartiers on peut reconnaître l’amphithéâtre gréco-romain preuve de l’assimilation à la culture de l’envahisseur.

L’arche de Wilson et l’arche de Robinson

arches de Wilson et de Robinson

     Pour passer de ces quartiers au Temple, il y avait deux modes d’accès dont on voit encore aujourd’hui les traces. Ce sont des arches nommées par ceux qui les ont redécouverts lors de fouilles archéologiques. Celle qui est au centre gauche se nomme arche de Wilson et permet le passage de la haute ville sur la colline de l’ouest à l’esplanade du Temple sans devoir descendre et remonter. Selon Flavius Josèphe, un historien de l’époque, cette structure portait aussi l’aqueduc fournissant le Temple en eau.

     Plus à droite, on voit l’arche de Robinson qui reliait la basse ville au mont du Temple. Enfin, complètement à droite de la photo, on voit les portes de Hulda et les grandes marches de l’escalier qui permettait l’accès au sud de Temple.

La Citadelle

Citadelle

     La partie ouest de la ville est dominée par la Citadelle et par le palais d’Hérode. On voit les trois tours de la Citadelle portant les noms de Miriam, Hippicaus et Phasaël. Cette dernière est encore debout aujourd’hui.

Golgotha

Golgotha

     Un dernier point marque l’intérêt des chrétiens. Le lieu de la crucifixion de Jésus. Cette prise de vue vient du côté ouest de la ville. Complètement à gauche de cette photo, vers le milieu, ont voit des pierres. La maquette représente une ancienne carrière qui était exploitée en dehors des murs de la ville. C’est là qu’aurait eu lieu la crucifixion de Jésus. Cette tradition remonte au 4e siècle lors que Hélène, la mère de Constantin est venue en Terre Sainte pour retrouver ce lieu. Elle y a bâti une basilique qui s’est transformée avec le temps et qui est devenue la basilique du Saint-Sépulcre où encore aujourd’hui des milliers de pèlerins commémorent la mort de Jésus.

     Sur cette représentation, on voit les deux chemins de croix possibles. Le premier commence à l’Antonia, la forteresse romaine en haut à gauche. C’est la via dolorosa, une rue de Jérusalem qu’empruntent de nos jours les pèlerins faisant leur chemin de croix. Pourtant, les historiens nous disent qu’il y a plus de chance que Ponce Pilate soit dans le palais d’Hérode qui était si grandiose que les procurateurs romains s’y installaient lorsqu’ils venaient à Jérusalem. On voit deux des tours de ce palais à la droite de notre photo. Il y a donc tout lieu de croire que Pilate, au moment de la Pâque juive de l’année 30, s’y trouvait quand le Nazaréen lui fut emmené. En outre, le chemin entre le palais d’Hérode et le Golgotha est beaucoup plus court.

Sébastien Doane

Début de la série :
Une journée au Musée d’Israël : l’aile d’archéologie

Article précédent :
Le mur de Bethléem : une toile pour les artistes

 

 

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