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Du nouveau pour la rubrique « migration »
Martin Bellerose | 15 septembre 2025
La présente rubrique « migration » existe déjà depuis septembre 2021. Pendant les quatre premières années, j’en ai assuré la rédaction. C’est d’abord comme directeur et professeur de l’IERTIMM (Institut de recherche théologique en Interculturalité, migration et mission) que j’ai pris en charge cette chronique et, depuis septembre 2022, c’est aussi en tant que directeur et professeur de l’IPTEUC (Institut protestant de théologie de l’Église Unie du Canada) que je signe ces chroniques.
Au cours des ces années, ces deux institutions ont grandement évoluées et plusieurs théologiens contribuent à leur rayonnement. C’est à ces collaborateurs que la rubrique « migration » est confiée, avec le souci d’offrir une plus grande diversité dans les réflexions bibliques proposées.
La diversité
Le souci de jeter des regards différents et variés a toujours habité cet espace de réflexion. La pluralité des regards et des points de vue est essentielle à toute réflexion biblique, d’autant plus lorsqu’il s’agit de réflexions qui s’intéressent aux questions de théologie de la migration et de pastorale interculturelle.
Pour ma part, je continuerai à signer des textes, mais de façon moins régulière que par le passé, à raison de deux ou trois chroniques annuellement. Pierre LeBel, chercheur associé à l’IERTIMM et Jeremy Favreau portant plusieurs chapeaux au sein de l’IERTIMM et de l’IPTEUC, signeront également quelques textes. Chacun d’eux se présentera de façon plus complète lors de leurs chroniques respectives.
La théologie de la migration couvre un large espace de réflexion et de ce fait elle touche des thématiques très variées. Les nouveaux auteurs de cette chronique nous offrent la possibilité d’aller vers d’autres recoins de ce champ disciplinaire.
La conjoncture et notre thématique
Nous pouvons très certainement affirmer que la théologie de la migration et la pastorale interculturelle dans un cadre transdénominationnel a un avenir prometteur. Malheureusement pourrait-on dire, puisque que les tendances de beaucoup d’États à refuser l’autre, en particulier l’autre migrant et l’autre culturellement différent, impose ces thématiques aux théologiens chrétiens. Ces derniers porteurs des prises de positions chrétiennes en faveur des marginalisés par les pouvoirs en place qui sévissent un partout ne peuvent plus éviter la centralité de la thématique de l’hospitalité comme amour de l’autre-migrant-étranger. C’est un amour qui ne saurait demeurer doctrinal ou dévotionnel, mais qui doit se traduire en praxis amoureuse. Sans une réflexion théologique adéquate, éclairée par une herméneutique biblique appropriée, le travail pastoral des chrétien.ne.s risque d’être réduit à un activisme inefficace et sans incarnation des promesses eschatologiques dans l’histoire.
Martin Bellerose est professeur et directeur de l’Institut d'étude et de recherche théologique en interculturalité, migration et mission (IERTIMM) et directeur de la formation en français de l’Église Unie du Canada.
