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Troisième dimanche de Carême A - 7 mars 1999
 

En Jésus, Dieu désaltère nos soifs

          La Samaritaine (Jn 4, 5-42)
          Autres lectures : Ex 17, 3-7; Ps 94 (95); Rm 5,1-2.5-8

La rencontre de Jésus et de la Samaritaine sonne l'heure décisive et bénie où deux itinéraires se croisent, où deux soifs se rencontrent.

Dialogue

     La Samaritaine mène une existence laborieuse, devant aller puiser chaque jour l'eau à la source. Elle est un être dont le coeur s'est maintes fois embrasé et épuisé. Sa connaissance des coutumes juives est à point et elle peut engager une discussion religieuse et théologique avec son interlocuteur. Toutes ces facettes nous la rendent fort sympathique, mais n'est-elle pas avant tout un être assoiffé et ardent qu'une rencontre va retourner de fond en comble? Dans un dialogue intense où les deux interlocuteurs vont jusqu'au bout de leur vérité, le visage authentique de cette femme va surgir et son mystère éclater. Elle sera saisie par le Messie, Christ et Sauveur.

     Jésus a l'initiative de la rencontre. Il se fait proche de cette étrangère au peuple juif, de cette femme aux sept maris. Il devient pour elle le rabbi-enseignant qui fait advenir le règne de Dieu. Son unique désir est de communiquer Dieu et de le faire connaître. Cet immense désir va susciter celui de la femme. Alors, celle-ci, devant un comportement inédit et inattendu, va de l'étonnement à la confiance; puis, lorsque, en toute vérité, elle confesse sa misère, elle accède à la connaissance de Celui qui lui parle, et à l'adoration de Dieu. En un rien de temps elle franchit des étapes importantes de la vie de foi.

Le temps de la mission

     En rejoignant en profondeur le coeur de la femme, Jésus moissonne en terre étrangère. Pour sa part, la femme à jamais libérée devient apôtre, témoin d'une bonne nouvelle auprès de ses coreligionnaires. Et, quant au rassemblement des Samaritains qui croient en la parole même de Jésus, nous pouvons voir l'ouverture de l'Église primitive à tous les peuples.

     Le temps de la mission, c'est un temps de grâce bienveillante, attentive, prévenante, surabondante, telle que l'attitude de Jésus le dévoile en paroles et en gestes. Et un temps de conversion, c'est-à-dire de retournement, de réorientation. Le don de la vocation baptismale se vit à travers toutes les saisons de la vie. L'expérience nous apprend qu'il s'agit d'un combat spirituel et que la tiédeur, l'indifférence, le laisser-faire peuvent menacer la vie de foi. Le croyant qui se tient debout doit consentir à mourir à ces attitudes charnelles pour vivre de l'Esprit.

Julienne Côté

Source: Le Feuillet biblique, no 1744. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Une rencontre transformante