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Troisième dimanche ordinaire C - 25 janvier 2004
 
Commencement de la Bonne Nouvelle

Prologue (Luc 1, 1-4; 4, 14-21)
Autres lectures : Néhémie 8, 1-4a.5-6.8-10; Ps 18 (19);
1 Corinthiens 12, 12-30

 audioRécitatif de Luc 1, 1-4

 

Les deux passages réunis aujourd'hui en une seule lecture ont en commun d'être des commencements : celui de l'évangile comme œuvre littéraire écrite par Luc et celui de l'Évangile comme événement de salut, réalisé dans la personne de Jésus et dans son enseignement.

L'évangile comme oeuvre littéraire

     Luc commence son œuvre par un prologue comme cela se faisait habituellement à son époque, dans la littérature de langue grecque. On y trouve plusieurs renseignements intéressants. Luc affirme d'abord qu'il n'est pas le premier à entreprendre la mise par écrit de ces événements qui se sont accomplis parmi nous (v. 1). Il existait donc, à son époque (vers 80) d'autres documents, soit un évangile déjà rédigé (peut-être celui de Marc), soit des compilations plus ou moins vastes de discours, de récits de miracles, de comptes-rendus du procès de Jésus, etc... qui ont pu servir de sources pour la rédaction des évangiles actuels. Deuxièmement, Luc affirme s'être soigneusement informé (v. 3). Il est important de bien établir la crédibilité de son œuvre et, comme Luc n'a pas été témoin oculaire des faits racontés, il doit fournir des garanties supplémentaires. Enfin, et c'est le plus important, Luc précise l'objectif qu'il poursuit : afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as reçus (v. 4). Il ne s'agit pas d'un simple compte-rendu, mais bien d'une œuvre orientée; le destinataire, Théophile, doit y trouver la confirmation de ce qu'il a déjà appris concernant Jésus de Nazareth et son message. L'histoire se fait catéchèse.

L'Évangile comme événement de salut

     La prédication à Nazareth marque le véritable commencement de l'annonce de la Bonne Nouvelle. L'extrait d'Isaïe lu par Jésus énonce tout l'essentiel de sa mission : il est rempli de l'Esprit de Dieu; il a été consacré comme l'étaient les rois et les grands-prêtres et comme doit l'être le Messie, le consacré par excellence; il vient apporter une Bonne Nouvelle pour tous, spécialement pour les pauvres, les exclus, ceux qu'on considérait comme rejetés par Dieu (vv. 18-19).

     Comme Jésus a commencé à faire parler de lui avant son retour à Nazareth (cf. 4, 14-16), ses concitoyens s'attendent à ce qu'il accomplisse pour eux quelque chose d'extraordinaire. Lorsqu'il prend la parole, Jésus prononce une simple phrase, mais d'une portée telle que ses auditeurs ne réussissent pas à la comprendre tout de suite : Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Les promesses de Dieu, annoncées par les prophètes, trouvent maintenant leur réalisation. Jésus inaugure les temps nouveaux; en lui commence un aujourd'hui qui ne dure pas seulement vingt-quatre heures mais qui est le temps du salut.

Jérôme Longtin, ptre
Diocèse de Saint-Jean-Longueuil

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1955. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Le commencement d'une démarche de foi