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             Le mystère 
              du gardénia 
            Jour de l'an 
             
              Que Yahvé te bénisse et te garde! (Nombres 
              6, 24). 
                
              Marsha Arons reçut son premier gardénia un premier 
              jour de l'an. Elle avait 12 ans. Aucune carte, aucun message ne 
              l'accompagnait. Par la suite cet étrange présent marqua 
              chaque nouvelle année. Elle avait bien essayé de s'informer 
              auprès du fleuriste mais l'expéditeur payait en espèces 
              de sorte qu'il ne laissait aucune trace. Aussi avait-elle renoncé 
              à découvrir l'identité de son mystérieux 
              donateur, se contentant d'apprécier le parfum capiteux de 
              cette fleur magique, d'un blanc parfait, blottie dans son papier 
              de soie rose pâle. 
             
                 Mais ce bienfaiteur anonyme n'a pas cessé 
              d'enflammer son imagination. Sa mère prenait part à 
              ces rêveries. Peut être était-ce la voisine qu'elle 
              aidait à décharger la voiture quand elle revenait 
              du marché. Ou encore ce vieil homme de l'autre côté 
              de la rue à qui elle apportait le courrier pour lui éviter 
              les escaliers verglacés l'hiver? Parfois c'était l'idée 
              du prince charmant qui séduisait le plus l'adolescente. 
             
                 Puis un mois avant la remise de son diplôme 
              de fin d'études secondaires, son père est mort d'une 
              crise cardiaque. 
             
                 Oscillant entre le chagrin et un sentiment 
              d'abandon, entre la peur et la colère de penser que son père 
              ne serait pas présent dans ces moments importants, elle se 
              désintéressa totalement de son diplôme futur 
              comme de la pièce de théâtre montée pour 
              l'occasion et du bal de fin d'année. 
                Mais, même au plus profond de sa 
              peine, sa mère ne voulait pour rien au monde qu'elle rate 
              un seul de ces événements. Elle voulait que ses enfants 
              se sentent aimés et dignes d'amour, qu'ils soient créatifs, 
              imaginatifs et que même dans les moments les plus noirs, ils 
              comprennent qu'il y a toujours de la magie dans le monde. Au fond, 
              elle voulait que ses enfants s'identifient au gardénia, cette 
              fleur si belle, si forte, et si parfaite, auréolée 
              de tant de charme et de mystère. 
             
                 Sa mère est morte 10 jours après 
              son mariage. Elle avait 22 ans. C'est l'année où elle 
              a cessé de recevoir des gardénias (Marsha Arons, Sélection, 
              mars 96). 
             
            LIEN: Comme une mère attentive à son enfant, Dieu 
              nous bénit et nous garde dans son alliance au fil du temps. 
              Puissions-nous en rester conscient. 
             
              * * * * * 
             
            Babushka 
              Épiphanie 
             
              Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux 
              hommes des générations passées, comme il l'a 
              révélé maintenant par l'Esprit à ses 
              saints Apôtres et à ses prophètes (Éphésiens 
              3, 3). 
                
              La vieille grand-maman, Babushka, se préparait à se 
              mettre au lit, un soir d'hiver sec et froid quand des bergers frappèrent 
              à sa porte. Ils la supplièrent de venir avec eux pour 
              aller voir l'Enfant-Dieu qui venait de naître à Bethléem 
              ou du moins de leur donner un panier de victuailles qu'ils pourraient 
              lui apporter. «J'irai le lui porter moi-même demain 
              matin», répondit-elle. 
             
                Peu après, arrivent trois 
              mages d'Orient qui l'invitent à leur tour à les accompagner 
              pour aller adorer l'Enfant à la Crèche. De nouveau, 
              elle répond : « J'irai le voir moi-même, demain 
              ». 
             
                 Fidèle à sa 
              parole, le lendemain matin, elle prépara un grand panier 
              de fruits et légumes et se mit en route pour Bethléem. 
              À sa grande déception, l'Enfant ne s'y trouvait plus. 
              Elle se mit à le rechercher partout. Elle trouva bien des 
              enfants, des jeunes mères, des crèches, mais pas de 
              Jésus! 
             
                 Partout où elle allait, 
              elle laissait un présent à tous les enfants qu'elle 
              rencontrait en espérant que l'un d'eux serait le Messie tant 
              recherché. 
             
                 Plusieurs années plus 
              tard, comme elle était à l'article de la mort, le 
              Christ lui apparut avec le visage de chacun des enfants qu'elle 
              avait secourus. Elle mourut heureuse, sachant qu'elle avait trouvé 
              le Messie là où elle l'attendait le moins (Bill Bausch, 
              A World of Stories for Preachers and Teachers). 
             
            LIEN: Comme c'est curieux que des païens, comme 
              les Mages, des astrologues, aient obtenu le « scoop » 
              de la naissance du Messie avant les savants du Judaïsme qui 
              avaient scruté les livres saints pendant des siècles. 
              Babushka, avant de mourir, a découvert la présence 
              du Christ dans les petits, les affamés, les malades. Celui-ci 
              se révèle (épiphanie) encore aujourd'hui de 
              la même façon; où le cherchons-nous? 
              
            Chronique 
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              Un Noël à l'hôpital 
              
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