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             Bruce 
              Springsteen 
            L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, il m'en 
              a frotté les yeux et il m'a dit : 'Va te laver à la 
              piscine de Siloé'. J'y suis donc allé et je me suis 
              lavé; alors j'ai vu (Jean 9, 11). 
                
              Bruce Springsteen n'avait pas posé les pieds sur une scène 
              montréalaise depuis '88. Il n'avait pas donné d'interview 
              à un journaliste québécois depuis dix ans. 
              Mais au début de janvier il a donné un concert à 
              Montréal et il a rencontré le journaliste de Voir 
              (numéro du 11 au 17 janvier 1996). 
             
                 C'est un nouveau Springsteen que 
              le journaliste a vu et entendu. Un concert de deux heures et demie 
              où il a été seul en scène avec sa guitare, 
              son harmonica, sa voix et ses mots, pour se défendre. Laurent 
              Saulnier a écrit : « Le Bruce que j'ai rencontré 
              est d'une honnêteté et d'une humilité étonnantes. 
              Lorsqu'en entrant dans sa loge, on le félicite pour le concert, 
              il remercie, la tête un peu baissée, comme s'il n'avait 
              fait que son travail ». 
             
                 Bruce Springsteen est heureux d'une tournée 
              où il chante seul, ne prend pas l'avion, est en contact avec 
              le vrai monde et visite des villes qu'il n'aurait jamais pu aborder 
              dans une tournée comportant de gros moyens techniques. 
             
                 Dans ses chansons, il raconte de 
              vraies histoires d'aujourd'hui. Des histoires réalistes, 
              mais Bruce n'est pas d'accord pour les trouver sombres. Il dit : 
              « Les gens croient que l'espoir et la lumière ne se 
              trouvent que dans l'optimisme. Que la réalité ne peut 
              être porteuse de lumière. Ce à quoi je m'oppose 
              totalement. Il y a de vrais miracles dans la vie réelle. 
              Il était essentiel qu'il y ait de l'espoir dans mon dernier 
              disque ». Il parle de « miracles de la vie quotidienne 
              ». 
             
            LIEN : La réalité peut être porteuse de lumière... 
              L'évangile d'aujourd'hui ruisselle de lumière et parle 
              aussi de ténèbres. Lumière qui fait irruption 
              dans la vie d'un aveugle et ténèbres de ceux qui ne 
              veulent pas voir et qui nient la réalité. Avec comme 
              sommet, le dialogue entre l'homme guéri et Jésus : 
              « Crois-tu au Fils de l'homme? ». « Et qui est-il, 
              Seigneur, pour que je croie en lui? » « Tu le vois et 
              c'est lui qui te parle ». « Je crois, Seigneur », 
              et il se prosterna devant lui. Heureux cet homme qui peut enfin 
              voir avec ses yeux et avec son cur. 
              
            Chronique 
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              Mathilde 
              
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