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             L'Évêque 
              de Notre-Dame 
              
              Le règne de Dieu s'est approché : convertissez-vous 
              et croyez à l'Évangile (Marc 1, 15) 
             
              
              L'Évêque de la cathédrale Notre-Dame de Paris 
              au début du siècle dernier était un grand prédica-teur. 
              Il avait un don pour interpeller les non-croyants, les cyniques, 
              les athées. Il aimait raconter l'histoire d'un jeune qui 
              se tenait à la porte de la cathédrale pour insulter 
              les gens qui entraient pour les offices. 
                 Un jour, dit-il, le curé sortit 
              pour faire face à ce jeune homme. « Écoute, 
              il y a assez longtemps que cela dure, je te lance un défi 
              : je gage que tu ne pourras le relever ». Bien sûr le 
              jeune fanfaron répliqua : « Je peux faire tout ce que 
              me propose un bon à rien comme toi ». 
                  « Très bien », 
              dit le prêtre, « tout ce que je te demande, c'est d'entrer 
              dans le sanctuaire avec moi. Je te défie de regarder la figure 
              du Christ et de lui crier aussi fort que tu peux, Christ, tu es 
              mort sur la croix pour moi, et je n'en ai rien à foutre ». 
              Le jeune homme entra dans le sanctuaire et criant de toutes ses 
              forces en regardant le Christ en croix, il dit : « Christ, 
              tu es mort sur la croix pour moi et je n'en ai rien à foutre 
              ». Le prêtre dit : « Très bien, encore 
              une fois ». Quand le jeune homme se fut exécuté, 
              il lui dit : « Très bien, peux-tu le dire encore une 
              fois ». Après cette troisième reprise il lui 
              dit : « Tu y es presque, encore une fois ». 
             
                 Le jeune homme, le poing levé, 
              regardait la figure du Christ, mais pas un mot ne voulait sortir 
              de sa bouche. Il ne pouvait plus regarder le visage du Christ et 
              l'insulter à nouveau. 
                  Ce jeune homme, c'était moi, 
              dit l'Évêque. Je pensais que je n'avais pas besoin 
              de Dieu et j'ai réalisé que, au contraire, j'avais 
              besoin de lui (Tiré de William J. Bausch, A World of Stories). 
              
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              LIEN : Pour le Seigneur les appels à aimer ne sont pas toujours 
              conventionnels. Pour ce jeune rebelle, le règne de Dieu s'est 
              fait tout proche, jusqu'à toucher son poing fermé 
              par la colère et son coeur où grandissait la haine. 
              Dès l'instant où je peux dire dans la sincérité 
              de mon âme, « je crois et j'espère ton pardon, 
              Père » le règne de Dieu peut jaillir sur l'intolérance, 
              sur l'égoïsme. En Jésus le pardon est venu. Aujourd'hui 
              encore Jésus nous appelle à abandonner nos filets 
              d'amour-propre, de peur, de désespoir pour marcher avec lui 
              pour vivre par lui, avec lui et en lui.  
              
            
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