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             Un signe 
              de vie 
             
              Lazare, viens dehors ! Déliez-le et laissez-le aller  
              (Jean 11, 43.44). 
               
               
              Une mère, épuisée d'avoir surveillé 
              neuf jeunes garçons de sept ans invités à la 
              fête d'anniversaire de son fils, se permit un petit somme 
              réparateur bien mérité. La fête avait 
              eu lieu quelques jours après les Fêtes, deux ans après 
              le décès de son père. À son réveil, 
              elle demeura allongée sur le lit pour savourer encore quelques 
              minutes de paix et de tranquillité. Tout à coup, venu 
              de nulle part, elle entendit clairement l'air d'une chanson que 
              son père avait l'habitude de fredonner lorsque la famille 
              faisait une longue promenade en voiture. Au même moment, selon 
              ses dires, elle ressentit une incroyable quiétude en plus 
              d'avoir l'impression que son père lui disait que ce qu'elle 
              ressentait était identique à ce qu'il ressentit à 
              sa mort. Plus tard, elle confia à sa famille, qu'au moment 
              de la mort de son père, il lui sembla que son dernier soupir 
              en était un d'extase. Bien que les autres membres de la famille 
              disaient que la mort se faisait dans la souffrance tout comme la 
              naissance, elle avait de la difficulté à se défaire 
              de sa propre image de l'agonie de son père. Elle était 
              convaincue que son expérience d'entendre l'air que son père 
              fredonnait en voiture était une façon pour son père 
              de calmer ses craintes et de lui dire qu'à sa mort, il revint 
              à la vie. I1 était venu lui dire que nous ne mourons 
              jamais vraiment (Mary G. Durkin). 
             
              LIEN : En route vers Jérusalem, Jésus apprend la mort 
              de son ami Lazare. Le moment est important : son ami est mort. I1 
              est tout bouleversé car il l'aimait. 
              Parce qu'il porte en lui une conviction 
              profonde, cette certitude que dans l'amour qui l'unit son Père, 
              i1 y a une force de vie que rien, même pas la mort, ne peut 
              vaincre, il veut, dans un geste éclatant, nous confirmer 
              que non, la vie ne finira jamais. Alors il crie « Lazare sors 
              de 1à. Viens dehors. Déliez-le.» 
              Lazare sors de ta mort, sors de toutes 
              tes morts, viens au grand air, respire, sois libéré. 
              Tu n'es pas un être de la mort, tu es un être de la 
              vie. Et vous, « Déliez-le », permettez-lui de 
              vivre, faites de l'air tout autour de lui, permettez-1ui de respirer, 
              de se reprendre, brisez tout ce qui le garde dans la mort, tout 
              ce qui le tue à petit feu. 
              Lazare qui sort de la mort c'est le signe 
              que Jésus nous donne pour confirmer sa mission parmi nous, 
              pour nous permettre de le reconnaître comme celui dont la 
              mission ici est de donner la vie, sa Vie, celle même de Dieu. 
              I1 est le Messie, celui qui est venu et qui habite chez-nous, en 
              nous, pour nous sauver, nous faire passer de la mort à la 
              vie.  
             
              
            Chronique 
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