Transmettre  des valeurs à nos enfants pour les aider à grandir, voilà qui est sage. Mais  oublier d'où viennent nos valeurs, c'est comme leur offrir un bouquet coloré de  fleurs coupées : c'est très beau, mais elles n'ont pas une longue vie. Quand nos  valeurs sont coupées de leurs racines, quand on ne sait plus d'où elles  viennent, ni pourquoi, elles se fanent. Pas étonnant dès lors qu'elles se  "perdent". Pas étonnant que l'on regrette le manque de respect des  uns et la malhonnêteté des autres. Pas étonnant si l'on en arrive parfois à se  demander pourquoi il devrait encore y avoir des congés hebdomadaires, pourquoi  les hommes (et les femmes!) ne pourraient pas être polygame, pourquoi la  vengeance ne remplacerait pas la justice, pourquoi les plus pauvres ne  pourraient pas mourir de faim en silence… Les lois et coutumes de nos pays sont  (encore) solidement enracinées dans la foi chrétienne. Mais à force de vouloir  couper nos valeurs de leurs racines, elles se fanent tout doucement : faire les  choses sans raison, pousse immanquablement à se poser la question de leur  utilité…  Le livre des Proverbes incite  les humains à rechercher en priorité la sagesse. Bien plus  que tout autre chose, elle leur permettra de devenir des hommes et des femmes  justes et dignes. Mais selon les auteurs du livre, la sagesse s'enracine  toujours dans une relation juste avec Dieu, terreau vivant de nos valeurs.