(photos © Renaude Grégoire)

Renaude Grégoire | 10 novembre 2025

Le dimanche 5 octobre dernier, un évènement rassemblait des jeunes, des paroissiens, des invités et des médias. L’activité clôturait le Temps pour la création 2025 et soulignait l’inauguration d’un jardin pas comme les autres.

Pas comme les autres, car il y a quelques semaines, l’espace qu’occupe le Jardin Marie-Léonie était une zone remplie d’asphalte, devant l’imposante cathédrale Saint-Michel à Sherbrooke. En voyant les plantes de ce nouveau jardin, il me revient ce texte d’Isaïe 41,19-20 : 

Dans le désert je planterai le cèdre, l’acacia, le chêne et l’olivier ;
dans la steppe je mettrai côte à côte le cyprès, le platane et le buis.

Alors on verra et on saura, on réfléchira et comprendra tout à la fois,
que c’est la main de Yahvé qui a fait ces choses, c’est le Saint d’Israël qui les a créées.

En effet, au cours dernières semaines de l’été, des volontaires ont retiré, à la main, l’asphalte dans deux zones. Pour en faire quoi?  Une première zone devenue un jardin où on a planté plus de 245 végétaux et la seconde a été transformée en un bassin de rétention d’eau qui va détourner des égouts l’équivalent de plus de 3000 bains d’eaux polluées chaque année et ainsi devenir un ilot de fraicheur en plein centre-ville de Sherbrooke.

Ce projet est le fruit de la collaboration de plusieurs personnes et organisations dont la Corporation catholique romaine de Sherbrooke, l’organisme Rêve Nourricier, le collège du Mont Notre-Dame, pour ne nommer que ceux-là.

Le jardin a le nom de la première sainte du diocèse de Sherbrooke : Marie-Léonie Paradis. Née en 1840 à L’Acadie au Québec, elle est entrée à 14 ans chez les Sœurs Marianistes de Sainte-Croix. Envoyée à New York, en Indiana et au Nouveau-Brunswick au collège de Memramcook, elle vit pleinement sa vie religieuse. À l’écoute de son appel d’être au service des séminaires et des maisons de prêtre, en 1880, elle va fonder la Congrégation des Petites Sœurs de la Sainte Famille.  Cette « humble parmi les humbles », comme l’a qualifiée le pape Jean-Paul II en 1984 au parc Jarry lors de sa béatification, a été canonisée le 20 octobre 2024 par le pape François. Elle est décédée en 1912 à Sherbrooke. Son tombeau et le mémorial qui lui est dédié à l’intérieur de la basilique-cathédrale de Saint-Michel à Sherbrooke sont à quelques pas du jardin qui porte son nom.

Renaude Grégoire est engagée dans des réseaux de justice sociale depuis une vingtaine d’années. Elle collabore à divers projets de justice sociale, de paix et de protection de l’environnement.